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La formation peut être un outil d’insertion intéressant pour les personnes en situation de handicap. Mais elle ne fait pas tout. C’est ce que montre l’étude TNS Sofres réalisée à partir d’entretiens de personnes ayant bénéficié de formations cofinancées par l’Agefiph et le FIPHFP ou de formations dispensées dans les centres de rééducation professionnelle (CRP) de L’ADAPT. Le premier point positif révélé par cette enquête est la satisfaction des personnes formées.
Satisfaction des personnes formées…
85% de bénéficiaires des formations rémunérées Agefiph se disent en effet « assez » ou « très satisfaits » et dans leur grande majorité considèrent que cette formation professionnelle est utile pour accéder à l’emploi ou progresser dans leur métier. Avec notamment un plébiscite du contrat de professionnalisation, un dispositif jugé positif par 86% des personnes handicapées et 91% des employeurs.
Avec quelques bémols toutefois sur les aspects pratiques d’une formation professionnelle : plusieurs bénéficiaires ont mis en avant leurs difficultés à combiner le rythme de leur formation avec leur vie privée ou familiale. Côté transports pour assister aux formations, certaines personnes handicapées ont rencontré des difficultés quand la formation se déroulait loin de leur domicile.
Le retour à l’emploi reste compliqué
Mais le principal problème reste le faible retour à l’emploi malgré les formations professionnelles qui sont suivies.
« Ainsi, 6 mois après leur formation rémunérée Agefiph, 31% des bénéficiaires sont en emploi, un chiffre qui monte à 37% un an après la formation. Toutefois, sur l’ensemble des formations suivies, seuls 23% sont en CDI, 26% à 6 mois, 17% à 12 mois » explique TNS Sofres. Selon cette enquête « le contrat de professionnalisation obtient de meilleurs résultats : le taux d’emploi passe pour ceux qui le suivent de 25% à 70% (45% trouvent donc un emploi grâce à lui) Ces embauches sont très majoritairement durables : huit embauches sur dix sont réalisées en CDI ».
Au-delà de la formation, c’est surtout « l’effet cumul » autour du handicap qui complique l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Une faible qualification (79% des personnes handicapées en recherche d’emploi n’ont pas le niveau Bac), des ressources sociales limitées et pour les plus de 45% une discrimination liée à l’âge, à l’instar des valides.
Bien définir le projet professionnel
D’où l’importance d’une bonne définition du projet professionnel en plus d’une formation continue adaptée. Les personnes handicapées qui ont au préalable bien défini leur projet professionnel s’opinèrent plus facilement. Leur motivation est plus grande et elles savent chercher des informations. La question de l’accompagnement (notamment par le réseau Cap emploi pour financer les formations), est aussi cruciale dans le retour à l’emploi.
Cet accompagnement va au-delà de la période de formation. Apprendre à se vendre auprès des employeurs, comme pour tous les chercheurs d’emploi est une étape décisive pour s’insérer durablement et rapidement.
La formation professionnelle ne règle donc pas tous les problèmes d’accès à l’emploi. Au coeur de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, l’accompagnement en amont et en aval permet de faire vraiment la différence. Cet accompagnement implique tous les acteurs de l’emploi : instituts de formations, structures et associations spécialisées, entreprises et service public de l’emploi qui eux aussi doivent « travailler ensemble ».
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